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Briser les Silos : Pourquoi l’Urbanisme se doit d’être interdisciplinaire

C’est quoi, ‘la mentalité silo’ ?

L’urbanisme, l’habitat, par nature, est un sujet complexe et multidimensionnel : il touche à tout ce qui fait battre le cœur de nos villes et nous interagissons avec tous les jours. Le logement, la mobilité, l’environnement, l’activité économique, les loisirs et bien plus encore font partie de notre quotidien. Pourtant, malgré cette complexité, de nombreux projets urbains continuent d’être développés en silos. Les urbanistes, architectes, financiers, élus, et citoyens travaillent souvent de manière isolée, avec peu de communication et encore moins de collaboration. Cette mentalité « silo » n’est pas seulement un frein à l’innovation, c’est un obstacle majeur à la création de villes qui répondent aux véritables besoins des populations. Loin de stigmatiser cette situation, nous tentons de comprendre pourquoi nous en sommes arrivés là ! Car chaque partie prenante porte en elle les meilleures volontés du monde.

Chez Metaliving, nous croyons fermement que cette approche fragmentée est obsolète, inefficace, et parfois même destructrice. Nous avons vu à maintes reprises comment des projets bien intentionnés, mais conçus de manière isolée, peuvent aboutir à des résultats déséquilibrés, coûteux, et fondamentalement inadaptés aux dynamiques locales. Les exemples ne manquent pas.

Notre expérience nous montre que l’une des réponses réside dans la connaissance des contraintes et des fonctionnements de l’autre : une collectivité doit connaître le fonctionnement et les difficultés des opérateurs immobiliers, des habitants, et inversement.

À quoi ressemble un projet conçu en ‘silo’ ?

Le projet de rénovation du quartier Clairmarais à Reims avait pour but de revitaliser un secteur stratégique près de la gare, en y construisant de nouveaux logements et bureaux. Cependant, cette initiative a échoué à transformer le quartier en un véritable lieu de vie dynamique.

Problème : Le quartier Clairmarais, bien qu’ayant réussi à augmenter l’offre de logements, s’est limité à répondre aux besoins de logement sans penser à la vie de quartier. Le projet a priorisé la construction rapide d’appartements et de bureaux proches de la gare, incitant les résidents à loger plutôt qu’à vivre réellement à Reims. Les espaces publics, les commerces de proximité et les équipements sociaux ont été insuffisants ou mal intégrés, rendant le quartier peu attrayant pour une véritable vie partagée entre les habitants.
Résultat : Ce quartier pourtant central de Reims est malheureusement devenu plus une petite ville dortoir qui fait tâche dans un centre-ville pourtant très animé, où de nombreux habitants sont principalement des navetteurs travaillant à Paris, sans véritable ancrage dans la ville. Ce manque d’interdisciplinarité dans la conception du quartier a limité l’attractivité de Clairmarais pour les familles et les jeunes professionnels qui cherchent à s’investir pleinement dans la vie locale.



Comment éviter ce genre de situation ?

Il ne suffit pas de prêcher la collaboration. Il faut également avoir le courage de rompre avec les méthodes traditionnelles. Trop souvent, les acteurs de l’urbanisme s’accrochent à des schémas du passé, par peur de l’inconnu ou par inertie institutionnelle. L’urbanisme de demain ne pourra pas être basé sur les méthodes d’hier : alors certes, en essayant de faire autrement les opinions divergent, les intérêts entrent parfois en conflit. Mais c’est précisément dans ces confrontations que naissent les solutions les plus créatives et les plus adaptées. Il ne s’agit pas d’un compromis, mais d’une synthèse, où chaque voix contribue à une vision partagée.

Il est aussi essentiel de briser le ‘silo’ en prenant en compte aussi l’avis d’un acteur du projet trop souvent oublié jusqu’à son achèvement imminent : les futurs résidents. Prendre en compte la vie quotidienne des gens, leurs besoins, leurs aspirations, et leurs contraintes est essentiel : un projet de logement ne peut pas être dissocié des infrastructures qui l’entourent, tout comme un développement commercial ne peut ignorer les dynamiques sociales du quartier où il s’implante.

Enfin, penser et vouloir agir globalement nécessite de réunir TOUS les acteurs du projet : évidemment les futurs habitants (dont l’identification est complexe et demande de travailler autrement en s’appuyant sur des processus d’autres secteurs économiques) mais également les entreprises, les salariés et les banques qui sont absentes dans tous les travaux urbains.

En bref :

En fin de compte, briser les silos ne consiste pas seulement à améliorer les processus de planification urbaine. Il s’agit de transformer la façon dont nous concevons nos villes, en adoptant une vision plus ouverte, plus connectée aux manières de faire moderne que nous retrouvons dans plusieurs autres secteurs. C’est ainsi que nous pourrons construire des villes véritablement résilientes, inclusives, et prospères. Chez Metaliving, nous sommes prêts à mener cette transformation. Et vous ?